Le bilan carbone est un outil permettant de mesurer l’impact de son activité sur l’environnement. Il permet de savoir si l’activité génère plus de gaz à effet de serre que d’autres, et à quel point. Ce bilan permet de savoir si son entreprise a des priorités environnementales, s’il y a des axes d’amélioration ou des sources d’émissions excessives.
Pour réduire son empreinte carbone
L’impact environnemental d’une entreprise, grande ou petite, n’est pas le même selon que l’énergie consommée est d’origine renouvelable ou non. Le bilan carbone peut être très utile pour identifier les éléments qui ont le plus d’impact, afin de les optimiser.
L’impact carbone d’une entreprise est principalement dû aux locaux, au transport et aux déchets. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, les locaux sont la principale source d’émissions. Le chauffage, l’électricité et le gaz représentent à eux seuls près de 70% des émissions de l’entreprise. Le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la climatisation représentent une part importante des consommations d’énergie au travail.
Pour la réduction des coûts
Dans les entreprises, les consommations d’énergie sont très élevées. Elles représentent 9% de la consommation d’énergie finale en France, soit 41% de la consommation industrielle.
Afin de faire des économies d’énergie, il faut bien évidemment que les équipements fonctionnent correctement, mais il faut également avoir un comportement éco-responsable, en installant des appareils plus économes, en utilisant des équipements de façon optimale, en optimisant les circuits de refroidissement, en réduisant les quantités de déchets, en utilisant des appareils moins consommateurs, etc.
Parallèlement à la réduction de la consommation d’énergie, il est bien sûr important de réviser son contrat d’énergie. On peut demander à son fournisseur de gaz de changer son contrat de consommation pour une offre plus intéressante qu’il propose, voire changer de fournisseur.
Il est également possible de faire des audits sur vos dépenses annuels de fournitures de bureau afin de les réduire pour moins émettre.
Pour communiquer son action auprès du public
L’objectif de la plupart des entreprises est de communiquer sur leur action environnementale. Cela peut être une démarche volontaire pour faire preuve de transparence, de responsabilité, de solidarité ou de modernité. Cependant, c’est aussi une évolution logique dans une économie qui privilégie la réduction des émissions de carbone et prend en compte les impacts environnementaux.
Les entreprises qui communiquent sur leur engagement environnemental doivent pouvoir le justifier. Pour ce faire, elles peuvent passer par un audit de leur impact carbone, soit pour leur propre information, soit pour communiquer sur leur action.
Le bilan carbone d’une entreprise doit être réalisé une fois par an, en général en automne, afin de pouvoir communiquer son bilan aux clients et partenaires en temps utile avant la fin de l’année fiscale.
Pour respecter les réglementations et celles à venir
Les entreprises sont responsables de près de 70% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France. Elles sont donc fortement impactées par la future législation sur les émissions de GES. En effet, le seuil des 3 milliards de tonnes émises en France par an est dépassé. La France est donc soumise à des contraintes pour réduire ses émissions de GES, et chaque industrie, secteur ou entreprise sera impactée différemment.
Les entreprises devront dorénavant respecter la Directive sur le bilan carbone, qui impose à toutes les entreprises de la zone Euro de respecter un objectif de réduction de 20% de leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à un ancien seuil. Cet objectif est amené à augmenter à 32% d’ici 2030, et à 44% d’ici 2040.
Pour respecter cet objectif, il faut savoir que les émissions de gaz à effet de serre sont définies par catégorie, appelées scope 1, 2 ou 3, chaque catégorie ayant son propre facteur de conversion. Il convient donc de calculer les émissions de chaque énergie utilisée en fonction de sa catégorie d’énergie pour savoir son taux de CO2.